mercredi 16 décembre 2009

Poirot joue le jeu - Agatha Christie


Section Agatha Christie à la Grande Bibliothèque de Montréal - une quarantaine de volumes, à vue de nez. Quelques-uns archi connus et lus plusieurs fois [Le Crime de l'Orient-Express, Les Dix Petits Nègres, Mort sur le Nil...] et dont l'évocation fait insensiblement dévier le souvenir vers un temps d'insouciance, de grandes vacances s'étirant à l'infini, de journées rythmées d'une succession monotone de thés glacés mentholés et de suçotages de glaçons, bien calé dans des transats délavés de soleil, les doigts visqueux de crème solaire, environné d'insectes sonores aux pattes gratouillantes, à bouquiner du matin au soir avant d'aller s'ébrouer à la nuit venue dans la quiétude des sous-bois pour affermir un corps de mollusque chaud et se laver l'esprit de tous ces meurtres.
D'autres parfaitement inconnus - il suffit alors de s'en remettre au hasard et de se laisser bercer jusqu'au dénouement final - petit rituel familier et attendu où les suspects sont réunis dans une même pièce et où le couperet tombe...

Le dernier en date, Poirot joue le jeu, lu pendant la première tempête de neige montréalaise, les flocons dansottant à la fenêtre, le radiateur poussé à fond, les couches de vêtement empilées, mais l'esprit déjà parti sur les rives opposées de l'Atlantique, flottant dans les vapeurs aériennes d'une chaude après-midi de juillet.

jeudi 10 décembre 2009

Le sauveur - Jo Nesbø

Jo Nesbø - Le sauveur

Le sixième opus des enquêtes de l'inspecteur Harry Hole. Après deux premiers tomes exotiques (en Australie et en Thaïlande) l'action se situe, depuis Rouge-gorge, en Norvège. A Oslo.

Une enquête sur le fil - en toile de fond la traque des responsables du trafic d'armes norvégiens.
Toujours haletant, drôle, terrible et décalé...

Je fais bien attention à avoir toujours un livre de retard, pour ne pas me retrouver avec un grand vide devant moi.

-------
Mais encore...

La première phrase : Elle avait quatorze ans et elle étais sûre qu'en fermant très forts les yeux et en se concentrant elle verrait les étoiles à travers le toit.

La dernière phrase : Il cria son nom dans le brouillard bien qu'il sût que Møller avait eu raison : c'était tout. Mais il pensa que quelqu'un devait malgré tout crier son nom.

670 pages, aux éditions Folio Policier.